17ème congrès : Rapport d’activité

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013-2016

Bienvenue à notre 17ème Congrès du syndicat ÉNERGIE 54 à Blénod-lès-Pont-à-Mousson.

Au nom de la Commission Exécutive sortante, je vous souhaite la bienvenue à notre 17ème congrès.

Bienvenue à toutes et à tous les délégués des différents territoires de la Meurthe et Moselle Sud.

Merci à toutes les sections syndicales qui ont permis votre participation dans cette période complexe, souvent éprouvante pour les équipes syndicales face aux appétits du patronat.

Je tiens  à remercier, particulièrement la section syndicale de Pont à Mousson, pour son accueil et le suivi de l’organisation logistique et festive durant ces deux journées.

Je voudrais également saluer nos invités qui vont se succéder sur ces deux journées.

Je tiens à remercier aussi, la Municipalité de Blénod-les-Pont-à-Mousson, qui nous a mis permis d’organiser nos travaux sur le site d’activités sportifs et culturels « Michel BERTELLE ».

Mais permettez-moi de m’arrêter quelques instants sur la personne de Michel BERTELLE.

Militant de notre fédération, il est embauché à la mine de TUCQUENIEUX en Meurthe et Moselle, où il deviendra à 19 ans le Secrétaire Général du syndicat.

Michel sera licencié dans les années 60 pour « agitation sociale ».

Par la suite, intègrera la centrale électrique de Blénod-les-Pont-à-Mousson en 1972, où il deviendra rapidement le Secrétaire Général de la section syndicale.

Michel s’est engagé et impliqué à la CGT, par un syndicalisme basé sur l’interprofessionnel, sur lequel il s’investira en intégrant le secrétariat de l’UD 54 jusqu’en 1972 et poursuivra son activité au sein des IEG.

Il militera sur toutes les représentations des personnels de l’époque, la Commission Secondaire du Personnel, le sous CMP et le CMP de l’entreprise EDF.

Son engagement militant prendra une autre tournure à la fin des années 80.

En 1977, Michel prendra des fonctions locales et sera élu en tant que Maire de la commune de Blénod-les-Pont-à-Mousson, où il impulsera une équipe de « gauche » durant un premier mandat mené « d’arrache-pied ».

Pour les citoyens de Blénod, c’est la création d’un cinéma, d’un espace culturel et plus tard un théâtre, de la zone du moulin où nous sommes aujourd’hui, un équipement sportif pour le football, la mise en œuvre de la gratuité des fournitures scolaires et j’en oublie.

Du progrès pour tous, basé sur une imposition équitable et égal entre les citoyens et le patronat de l’usine des fonderies qui jusqu’en 1977,  réglait une maigre taxe professionnelle à la commune.

Je ne vous cache pas que le patronat de l’époque n’a pas du tout apprécié cette évolution.

Voilà très rapidement, l’engagement de Michel BERTELLE au sein de la vie des salariés qui l’ont côtoyé mais également des citoyens qui l’ont apprécié.

Nous avons aujourd’hui une pensée fraternelle pour lui, décédé en 1987 ainsi que nos camarades disparus lors de ces trois dernières années, je vous propose de nous recueillir un instant.

Nous allons, partager durant ces deux jours, un moment important de débat et de démocratie, essentiel pour l’avenir de notre syndicat. Nous allons ensemble réfléchir, échanger et prendre des décisions.

Vous êtes  près de 45 délégués présents durant ces deux journées et 12 membres de la Commission Exécutive sortante.

Notre congrès s’ouvre dans une période particulière, puisque depuis 8 mois, la mobilisation est à l’ordre du jour. Nous avons conjugué en quelques sortes la théorie et la pratique dans le cadre de la préparation de ce congrès.

Et ce n’est pas la première fois que nous conjuguons réflexions et actions à l’occasion d’un Congrès. Nous l’avions déjà vécu en 2010 et 2013 par rapport aux luttes contre les réformes de notre système de retraite.

Par ailleurs, notre congrès s’ouvre durant la période de préparation des listes de nos candidats CGT pour les élections de représentativité dans les Industries électrique et gazières prévues le 24 novembre 2016, un enjeu important, mais j’en reparlerai durant mon rapport.

Un des objectifs de notre 17ème congrès sera de construire une Commission Exécutive où chacune et chacun sera un acteur prépondérant pour articuler, développer l’organisation syndicale, aider à l’analyse, inviter à faire ensemble, avec pour objectif un syndicalisme de masse construit avec les salariés, dans la diversité et le respect de nos règles de vie collectives.

Notre congrès est le premier moment privilégié pour débattre, décider, voter des orientations, c’est notre premier acte démocratique pour ces trois prochaines années.

Le premier défi à relever pour la future équipe dirigeante de notre syndicat, sera de mettre en œuvre les orientations décidées lors des congrès des différentes structures CGT, auxquelles nous sommes affiliés, en lien avec nos futures résolutions.

Notre plan de travail s’inspirera sur ceux, du 51ème congrès confédéral, du prochain congrès Départemental de Meurthe et Moselle qui se déroulera le 29 et 30 novembre 2016 à Vandoeuvre-lès-Nancy, de la préparation de notre 6ème congrès fédéral à Nantes en 2017 et des différents congrès des Unions Locales prévues dans les prochains mois.

Le temps du congrès, en lui-même, s’inscrit dans un processus de continuité et d’évolution de notre syndicat.

La période préparatoire de celui-ci a été une phase particulièrement importante, pour justement en mesurer  les avancées, et ce qu’il restait à faire, à mettre en place pour être le syndicat territorial à la hauteur des enjeux de société et de transformations sociales que cela nous impose.

Dans ce cadre, la Commission Exécutive a décidé dès le début de 2015 de réunir les syndiqués autour de trois journées d’étude, mais aussi de mettre en place un plan de visite des sections syndicales afin de mesurer l’état de la vie syndicale mis en œuvre au sein de celles-ci.

La première réunion  du 5 février 2015 organisée entre les membres de la Commission Exécutive et des syndiqués a permis de débattre sur l’état des lieux du syndicat tel que nous le connaissions à l’époque, sites de travail, les lieux de vie, les élus et mandatés, mais aussi d’aborder une réflexion sur nos règles de vie syndicale à partager entre nous.

Une deuxième réunion s’est tenue le 13 mai 2015, avec pour objectif de continuer le débat mais en invitant les délégués syndicaux représentants des salariés sur notre périmètre géographique. Nous avons pu apprécier la présence d’un délégué syndical sur 16 possibles.

Et une troisième réunion, le 16 septembre 2015, avec les syndiqués, les DS et les directions de syndicats « voisins ». De même, un DS et un syndicat voisin ont été présents.

L’objectif de cette troisième journée a été de proposer un plan de travail dans la construction d’un document concernant nos règles de vie à la CGT et dans notre syndicat, qui serait partagé par tous et connu de tous.

Ce document sera proposé sur la résolution n° 2 avec pour titre, plan de syndicalisation 2016-2019.

Un document retraçant sa construction, basé sur la réalisation d’un état des lieux à partir des connaissances que nous avons de et par l’outil COGITIEL, mais aussi par les éléments des sections syndicales et des délégués syndicaux.

Par ailleurs, il est basé sur les enjeux de la représentativité, les documents de référence à la CGT, et la réalité du fonctionnement des sections syndicales et des territoires qui nous entourent.

L’état des lieux de notre syndicat est parvenu à tous nos syndiqués. Il identifie nos lieux de travail, de vie, la composition du salariat dans sa diversité, au sein des entreprises, des sites de travail, du taux de syndicalisation et des déserts syndicaux.

C’est un outil qui doit pouvoir être tenu à jour.

Comme je vous l’ai dit précédemment, le document d’orientation composé par deux résolutions, s’est construit autour de la rencontre des syndiqués et de la visite des sections syndicales.

Un document que nous avons souhaité le plus lisible possible, ancré dans la réalité du monde du travail, des problématiques et des défis qui nous sont posés au quotidien dans notre activité syndicale.

Mais avant de pouvoir jeter les bases de ce qui sera notre activité pour les 3 années à venir, il est nécessaire de se retourner quelques instants sur le passé et d’en tirer tous les enseignements nécessaires.

Concernant la syndicalisation sur notre syndicat, permettez-moi de vous faire un point rapide et succinct sur l’état des 3 dernières années.

En 2013, 481 adhérents dont 283 actifs et 198 inactifs,

En 2014, 454 adhérents dont 268 actifs et 186 inactifs,

En 2015, 433 adhérents dont 255 actifs et 178 inactifs,

Même si les chiffres nous sont défavorables dans le contexte actuel et par rapport à toutes les structures de la CGT comparables, nous notons que nous stagnons en par rapport à la continuité syndicale des retraités, voir en baisse en 2015.

Par contre, nous sommes en baisse par rapport à la syndicalisation des actifs, dû sans doute à ce que nous pourrions leurs apporter en terme d’organisation et de convergences des luttes.

130 000 salariés statutaires sont embauchés dans les entreprises des IEG. Mais seulement 16 % de ceux-ci sont dans le collège exécution.

Pourtant la réalisation s’opère toujours au sein de nos entreprises, mais en tant que « donneur d’ordre » et depuis dix ans le transfert de la partie « exécution » ne cesse d’augmenter.

Je vous rappelle que notre champ professionnel comprend 158 entreprises de statuts ou de conventions différentes, et de nombreuses entreprises prestataires (environ 60 000 salariés) œuvrant pour les entreprises des IEG, mais sur un champ professionnel différent, donc des négociations au niveau des branches différentes.

Par ailleurs, nous avons accueilli des adhérents issus du parcours d’adhésion en ligne, outil de la confédération. Nous leur avons permis de suivre la formation d’accueil, et d’être informé en attendant que nous puissions les aider à organiser soit un syndicat dans leur entreprise, soit de les transférer dans un syndicat multi professionnel sur une union locale.

De même, nous avons accueilli des adhérents privés d’emplois et précaires, dans l’attente d’une organisation départementale pouvant les accueillir. Cela se fera prochainement, puisque le comité départemental des privés d’emplois et précaires organisera sa première conférence le 6 octobre 2016  à Nancy, où je l’espère notre syndicat adhérera et s’impliquera sur cette question. Mais, cela sera débattu au sein de la prochaine Commission Exécutive fraichement élue.

Concernant l’état de nos forces organisées et notre vie syndicale :

Notre syndicat œuvre sur le périmètre géographique de la Meurthe et Moselle Sud.

2203 salariés, dont un taux de féminisation des emplois assez bas sur la plupart des établissements.

Ils ou elles travaillent dans 17 entreprises des IEG et 4 entreprises prestataires de l’énergie, mais de conventions collectives différentes du statut national des IEG.

Ces salariés sont répartis sur 27 sites de travail dont 17 sites situés sur d’autres départements du Grand Est.

L’activité syndicale est organisée par 16 sections syndicales.

69 élus et mandatés participent à porter les revendications des salariés et retraités tant sur l’entreprises que pour les activités sociales de ceux-ci.

1678 retraités, veuves et pensionnés sont répartis de Pont à Mousson à Lunéville.

Depuis trois ans le nombre d’adhérent baisse. Nous sommes en difficulté sur les démissions de l’ordre d’une vingtaine par an qui sont justes compensées par la trentaine d’adhésions, puisque nous assurons toutes les continuités syndicales lors des mutations des agents.

Nous ne sommes pas au même niveau que nos résultats aux élections représentatives dans les entreprises.

Malgré ces fortes potentialités, pour construire un rapport de force efficace, il nous faut relever le défi d’un nombre d’adhérents plus important, d’une implantation mieux répartie sur le territoire et de la prise en compte de toutes les catégories professionnelles.

Concernant la continuité syndicale, nous devons nous préoccuper des syndiqués actifs « retraitables » en leur proposant une activité dans le syndicat en lien avec leur engagement. Nous avons constaté que la plupart des militants s’investissaient dans des associations.

Nous devons pouvoir proposer un lien entre l’activité syndicale et l’investissement associatif en le rendant visible.

Nous sommes également en difficulté dans les sections syndicales organisées sur des métiers, qui pour la plupart des camarades n’ont aucune approche avec le syndicalisme en proximité.

Notre dernier mandat s’est déroulé en période de crise à la fois mondiale et systémique, qui frappe encore tous les peuples.

Le gouvernement actuel prolonge et amplifie ce que faisait celui présidé par Nicolas SARKOZY : mettre à l’index le prix du travail, ce qu’ils appellent un coût au nom de la compétitivité des entreprises.

Il renforce les aides aux entreprises, en majorité les plus grandes. L’exemple du CICE est à ce titre significatif. Nous en sommes déjà à 31 milliards d’argent public versés aux entreprises, il en reste encore 10 à venir et tout le monde est en capacité de mesurer leur efficacité sur la courbe du chômage…

Les différents ANI, les lois Rebsamen et Macron ont été autant de coups portés au monde du travail, mais avec la loi travail, Hollande et Valls nous proposent purement et simplement un retour au XIX ème siècle.

Le MEDEF applaudit une nouvelle fois, même si pour Gattaz, cela ne va jamais assez loin. La droite et l’extrême droite sont ravies. Ce projet défait plusieurs décennies de règles collectives en instituant le principe d’un code du travail, d’une loi différente dans chaque entreprise, ce que nous appelons l’inversion de la hiérarchie des normes.

On nous ressort les vieilles recettes qui datent de plus de trente ans : faciliter les licenciements pour créer des emplois.

Dans l’ensemble, ces lois la CGT les a critiqués et combattues sans réserve. Notre syndicat a impulsé la mobilisation des salariés et retraités sur chaque appel professionnel et interprofessionnel.

Les positions de la CGT ont été claires et courageuses.

Ainsi à la suite des terribles attentats qu’a connus la France en 2015 puis en 2016, nous avons pris nos responsabilités.

Nous avons bien sûr condamné ces assassinats qui ont frappé de façon aveugle des populations dans leur vie quotidienne.

Ces atrocités nous les condamnons fermement, quel que soit l’endroit sur la planète où elles arrivent.

Mais face à la loi sur l’état d’urgence et les volontés belliqueuses du gouvernement, nous avons su réaffirmer nos valeurs.

Nous étions les premiers à nous prononcer contre un état d’urgence qui réduirait les libertés collectives et individuelles.

Nous avons réaffirmé notre attachement à la paix et au désarmement.

Mais nous voyons ressurgir des discours belliqueux ; notre pays étant particulièrement actif dans nombre de conflits sur la planète.

Ces guerres sont à chaque fois présentées comme la seule solution pour éradiquer le terrorisme et elles conduisent des milliers de personnes à fuir l’horreur et les bombardements.

Vous l’avez constaté, après les terribles images de l’arrivée de migrants sur le continent européen.  Nos gouvernements se renvoient les responsabilités.

Là encore, après le temps des discours, il y a la réalité, et l’accueil des migrants n’est pas réglé.

Pire, nous voyons ressurgir le nationalisme et le racisme jusqu’au plus haut sommet des états.

La CGT a réaffirmé la nécessité d’un accueil digne de tous les migrants et elle a pris les mesures, ce qui nous a valu des batailles avec un certain nombre de maire ou d’élus.

Rappelez-vous, de ces débats houleux quant à l’accueil de 10 migrants sur le site de la CCAS à Tantonville.

Notre syndicat avait partagé la décision favorable des élus CGT du Conseil d’administration en lien avec le milieu associatif.

Nous réaffirmons ainsi nos valeurs de solidarité et de lutte contre le racisme.

Nous ne devons pas baisser la garde sur cette question.

Nous nous félicitons que les mobilisations et protestations aient contraint le président de la République à abandonner le projet de réforme de la Constitution sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.

Je le répète, toutes ces mesures, ces lois, nous les avons critiquées sans réserve.

Mais nous ne pouvons pas  nous cantonner à la seule contestation.

Oui, nous avons des propositions modernes, n’en déplaise à tous ceux qui aimeraient nous isoler dans la seule contestation en souhaitant cliver les syndicats, entre passéistes et modernistes.

Regardez notre proposition d’une réduction de temps de travail à trente deux heures.

Nombreux sont ceux qui s’accordent à dire, et bien au-delà de nos rangs, que cette mesure permettrait de créer des centaines de milliers d’emplois.

L’emploi en Meurthe et Moselle, pour les prestataires en situation de précarité, pour nos conjoints et nos enfants, c’est la principale revendication des syndiqués de notre syndicat, avant les salaires ou l’alimentaire comme nous le disons souvent vulgairement.

Pour nos collègues statutaires, la priorité : ce sont les conditions de travail, l’équilibre entre la vie privée et professionnelle, et effectivement les salaires selon la situation familiale ou selon le collège.

A travers cette question du travail, nous réaffirmons notre conception du syndicalisme.

Un syndicalisme qui s’appuie et se construit d’abord sur notre rapport aux salariés.

Il ne s’agit pas d’un syndicalisme d’experts, côtoyant d’autres experts, qu’ils soient économiques, patronales ou politiques, et coupés de la réalité du monde du travail.

Nous ne devons pas nous laisser enfermer dans ce syndicalisme institutionnel.

Notre syndicat s’est investi sur chaque élection, mesurant bien les enjeux de la représentativité au-delà des enjeux des moyens en local, même si l’un ne va pas sans l’autre.

Nous sommes en difficulté sur la participation des jeunes, voire des syndiqués. Sur chaque élection nous constatons un nombre important d’oubli ou de positions sur « mon vote ne changera rien ».

Par ailleurs, les élections des CMCAS en Novembre 2014, nous ont conforté sur cette problématique des votes des jeunes, puisque c’est le vote des inactifs qui a chaque fois nous place en tant que 1ere organisation syndicale.

Durant ce mandat, nous avons expérimenté d’autres moyens de communications lors des élections professionnelles de l’entreprise OTI.

Pour rappel, c’est une entreprise de périmètre national, de 500 salariés ou les syndiqués sont organisés majoritairement sur Nancy.

Avec UNSA, élue comme organisation majoritaire depuis 2008 à plus de 80%. Alors que le salariat est composé à 80% de salariés du collège exécution.

Après, réflexion, et suite à l’action de grève menée par la section OTI sur Nancy en 2014, nous avons décidé d’organiser la campagne nationale CGT sur Nancy en lien avec notre fédération.

Pas évident, surtout quand l’employeur vous met à disposition une liste de 500 numéros de téléphone uniquement pour faire la campagne.

Et avec des salariés prenant leur travail depuis leur lieu de domicile.

Nous l’avons fait, tracts nationaux sur site, liens par sms vers le site, coups de téléphone, désignations et dépôt de listes par la fédération.

A l’issue du premier tour, la CGT est devenue la première organisation, majoritaire dans le collège exécution, mais pas sur les deux collèges.

Fort de cette victoire, une équipe de militants élus s’est mis en œuvre pour un travail vers les salariés, une équipe composée que de syndiqués de Nancy.

Malgré les formations, la solidarité, l’accompagnement du syndicat, nous n’avons pas pu lutter contre la problématique de la proximité.

Pourtant nous nous sommes aperçus, après les élections, qu’un certain nombre de salariés étaient syndiqués en « isolé » dans les Unions Locales, voire dans des syndicats territoriaux. Avec pour réponses de la plupart de ceux-ci ou celles-ci,

« Nous n’avons pas eu le temps de nous approprier vos différents messages ».

Aujourd’hui notre section OTI est en difficulté quant à l’implication des élus nancéiens sur le territoire national.

Nous avons réfléchi à une autre organisation, aurait-on mieux fait de les organiser en syndicat national « métier », ou en syndicat nancéien métier, ou les syndiquer en « isolé » dans une Union locale, bref, pour ma part nous n’avons rien à regretter.

La proximité et l’appui d’un syndicat est la meilleure solution.

Notre problème a été le manque de connaissance des syndiqués et de communication entre nos organisations professionnelles et interprofessionnelles.

Dans tous les cas, cette expérience nous a été bénéfique sur la mise en œuvre d’un moyen de communication par SMS, que nous avons pu traduire par des actions, mais aussi la mobilisation de nos moyens militants et financiers du syndicat sur une campagne nationale impactant les salariés prestataires.

Depuis 2013, notre syndicat a dû faire face à de nombreuses attaques contre les droits syndicaux et l’action revendicative.

De nombreux  militants sur toutes les entreprises ont subi des pressions et sanctions à leur encontre, voire de la discrimination syndicale.

Retard d’évolution de carrière, sanction lors des avancements aux choix, mise à pied, avertissement, refus de détachements sont monnaie courante.

Durant ce mandat, notre syndicat s’est renforcé sur l’action juridique et les relations avec l’inspection du travail pour obtenir gain de cause sur certains dossiers.

Nous avons pu mettre en place une convention avec un avocat sur l’aide juridique en prenant en compte toute la mesure de l’appui apporté selon la situation, débattu et décidée par la Commission Exécutive pour chaque cas.

Par contre, nous avons besoin de nous améliorer, de proposer un outil de suivi et de formation sur la tenue des Entretiens Annuels Individuels de nos adhérents en lien avec les délégués syndicaux référents de leur entreprise.

Pour répondre aux enjeux revendicatifs et plus particulièrement notre plan de travail du syndicat décidé pour ces trois dernières années sur le Triptyque : emploi, avenir des entreprises des IEG, salaire et salaire  différé (protection sociale et 1% activités sociales), le syndicat a tenu 29 Commissions Exécutives sur ces trois années, avec en moyenne 14 militants présents.

Pour rappel, 21 camarades ont été élus lors de notre 16ème congrès.

Trois camarades n’ont jamais participé aux travaux, et plusieurs camarades ont postulé sur une autre région et d’autres sont venus grossier nos rangs par cooptation depuis.

Les débats et décisions sur chaque Commission Exécutive ont été à la hauteur des enjeux.

Pour autant, nous nous sommes souvent retrouvés en difficulté quand à la mise en œuvre des décisions par manque de « bras ».

Quarante-deux Bureaux Exécutifs ont été programmés, avec en moyenne une participation de 6 camarades sur 9 élus.

En cours de mandats, nous avons décidé de programmer nos bureaux avec ceux du syndicat CGT UFICT, ce qui nous a aidé sur les activités revendicatives dites « métiers », mais a été inefficace sur la vie syndicale concernant le périmètre géographique nancéien, dû au décalage important quant aux décisions prises par les Commissions Exécutives respectives.

Nous votons tous les ans, pour l’année suivante une politique financière. A ce jour, notre syndicat est en conformité avec la loi de Représentativité de 2008, qui nous impose, dans le cadre de la transparence des financements des syndicats, de nouvelles règles concernant la tenue des comptes, des obligations selon les recettes et les dates d’effet.

Concernant la formation et l’information, mieux connaitre notre organisation, ses syndicats et syndiqués passe par le partage de l’information dans toute la CGT.

A ce sujet, nous avons un outil appelé CoGiTiel qui est un outil de partage des informations dans toute la CGT.

Il permet aussi de gérer les envois du mensuel « ensemble » directement chez les syndiqués.

La bataille de la lecture est partie intégrante de notre démarche revendicative, de la qualité de vie syndicale.

Lire CGT, être formé-informé, tout au long de son parcours syndical, en fonction de ses responsabilités est un impératif pour promouvoir les repères revendicatifs.

En début de mandature, nous avions décidé de réfléchir à une meilleure organisation de notre syndicat dans cet outil, à une tenue des infos concernant les syndiqués à jour en permanence et à une meilleure répartition des cotisations.

Notre secrétaire à l’orga a mis en place un outil pour la connaissance de nos forces organisées.

Cet outil, lors des débats sur les prestataires et nos liens avec l’interprofessionnel, a permis à la CE de décider une répartition des cotisations syndicales des adhérents en fonction de leur lieu de travail ou de résidence par Union Locale, c’est-à-dire l’UL de Nancy, Lunéville, Frouard, Varangéville, Toul et Pont-à-Mousson.

A ce jour concernant les adhérents en dehors de notre département, ceux-ci sont rattachés sur l’Union locale de Nancy.

Ce qui pose la problématique de vie syndicale en proximité, mais aussi sur la solidarité avec les organisations syndicale en proximité.

Nous pouvons répondre aujourd’hui à la forte attente de nos syndiqués désirant se former en proximité ou se défendre sur des questions revendicatives ou juridiques selon leur lieu de travail ou de résidence.

De même, quant aux sollicitations de nos camarades des Unions Locales, la recherche de militants  voulant s’investir sur la vie syndicale interprofessionnelle, est d’autant facilitée par notre outil.

La formation a été une étape importante de notre mandature où nous avons proposé à 92 adhérents et militants, 14 formations différentes et 3 journées d’études à l’UD54.

La formation « accueil des nouveaux adhérents » mise en place début 2011, a rencontré un succès qui dépasse nos attentes puisque étant prévu au départ pour notre syndicat, nous l’avons étendu aux syndicats CGT UFICT, CGT Énergie Lorraine, mais aussi à certains adhérents  dit  « isolés » en Interpro.

Six sessions de deux jours ont été organisées.

Concernant la formation, de nombreux syndiqués ont participé à des cessions organisées par l’interpro, par notre fédération, ou en local avec d’autres syndicats. Mais cela n’est pas assez à notre avis.

De plus, de nombreux militants fort de leur expérience et formation sur certains mandats ne font pas le pas afin d’intégrer l’équipe de formateurs sur le syndicat, ou sur l’Interpro.

Nous devons proposer aux syndiqués et militants, à participer aux différentes formations et journées d’études proposées par la CGT, dans le cadre d’un cursus personnel en lien avec les attentes de chacun.

Enfin, ce rapport soulève, à de nombreuses reprises les difficultés de notre vie syndicale.

Avec le syndicat UFICT-CGT 54, nous avons essayé de mettre en commun un planning  de vie syndicale et un partage de tâches, mais sans succès.

Nous devons trouver des solutions puisqu’au niveau de toutes les entreprises nous nous partageons les mandats élus en IRP.

Je terminerai en synthétisant nos potentiels et les axes de progrès que nous avons à travailler compte tenu des objectifs que nous nous étions fixés.

Notre potentiel :

  • La bataille revendicative liée aux enjeux territoriaux, européens et internationaux,
  • Notre travail avec les élus et mandatés,
  • Notre travail « croisé » avec les militants des autres entreprises,
  • Nos liens avec les syndicats en région,
  • Notre travail de formation des militants et des syndiqués.

A améliorer :

  • Notre orga en lien avec les autres structures de la CGT
  • Notre communication,
  • La convergence des luttes entre salariés dans toute leur diversité.
  • La préparation de la mobilisation du rapport de force sur les actions fédérales, interfédérales, européennes et internationales.

Il est à noter que certains militants de notre syndicat, poursuivent leur travail de terrain en dehors de leur mandat comme notamment, élus dans les conseils municipaux, membres dans différents CA, membres actifs au sein d’associations, et délégués de parents d’élèves.

Toutes ces activités ne sont pas forcément répertoriées mais font partie de notre activité syndicale et de l’image que l’on donne de nos valeurs en dehors du syndicat. Nous nous devions de saluer ces formes d’engagements syndicaux dans la vie courante.

Je tiens à remercier chacun d’entre vous, militantes et militants, actifs et inactifs, pour votre engagement et votre disponibilité.

Ce chemin, que nous avons parcouru ensemble depuis ces 3 dernières années, n’est pas terminé. A l’aube des prochaines élections qui se profilent : IRP en novembre 2016, CMCAS en 2017, élections présidentielles en 2017, notre syndicat CGT Energie 54 doit pouvoir compter sur tous ses syndiqués.

C’est grâce à un travail au quotidien, à notre présence sur le terrain mais aussi dans les mandats qui nous ont été confiés, que nous ferons progresser la bataille sur les revendications de tous les salariés et retraités.

J’espère ne pas avoir été trop long. Mais ces dernières années ont été riches en actions. Les moments forts méritaient d’être soulignés.

Mais avant de laisser la place au débat, je vous souhaite à tous un bon congrès durant ces deux jours.

Je vous remercie pour votre écoute.

ADOPTÉE à l’unanimité

Télécharger le rapport : Rapport Activité 17ème (adopté)

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