17ème congrès : Résolution 2

Vie syndicale

Des Sections syndicales organisées sur tous les sites de travail et lieux de vie, pour un syndicalisme de masse.

Notre syndicalisme de masse et revendicatif, sur lequel une majorité de salariés se retrouve, même s’il a plus de mal à se faire entendre, touche à la réalité concrète de ce que vivent les salariés.

Tout manquement à la dignité, à la reconnaissance et à l’implication des salariés dans leur travail et son organisation nourrit une forme de contestation individuelle et collective.

L’avenir de notre syndicalisme se joue aussi hors de l’entreprise. Il ne s’agit pas d’affaiblir la présence syndicale à l’intérieur de l’entreprise, d’autant que l’on voit à quel point elle est menacée aujourd’hui.

Cependant, il y a une grande partie du salariat qui n’est pas intégrée dans l’entreprise de façon stable, comme les sous-traitants, les précaires qui enchainent les emplois et les travailleurs à temps partiel.

Il y a une revendication maintenant ancienne d’organiser des instances représentatives communes à plusieurs très petites entreprises, à l’échelle territoriale; idée très combattue par le patronat.

Pour répondre à la volatilité du capital, la dimension interprofessionnelle des organisations est fondamentale.

Les sections syndicales ont intérêt à repenser leur maillage local et se rapprocher du monde associatif local de façon visible.

D’autant que dans le cadre de rencontres de nouveaux adhérents au sein des sections syndicales, nous avons pu apprécier la mise à disposition de lieux de rencontres en proximité par les salariés eux-mêmes ; la mise à disposition étant souvent facilitée par les engagements des syndiqués dans le milieu associatif de proximité.

Notre syndicalisme est encore un lieu de formation et d’éducation populaire, certainement le plus important. C’est un endroit de partage et d’apprentissage de lecture, d’ouverture à d’autres univers. La crainte est réelle chez les jeunes, de l’endoctrinement ou celle de ne pas trouver sa place au milieu de militants plus aguerris.

L’engagement syndical donne des clés de compréhension du monde, d’ouverture sur la société. C’est un moyen dans un cadre collectif de se défendre, de faire valoir ses droits, de réfléchir à des enjeux de société. Des notions encore très présentes dans le mouvement syndical.

La formation syndicale est indispensable pour mener à bien notre activité. Elle doit être accessible à tous les syndiqués. Selon les éléments que nous avons, seulement 10 % des nouveaux syndiqués en bénéficient. Il nous faut relever le défi de se doter partout d’organes de décisions au sein des sections syndicales capables d’impulser une vie syndicale régulière comprenant la transmission des savoirs et savoir-faire.

Sur notre territoire syndical, trop de camarades arrêtent l’adhésion au moment de partir en retraite, faute de proposition d’organisation en proximité du lieu d’habitation, rendant ceux-ci très éloignés de l’activité syndicale quotidienne. Mais comment revendiquer sur les conditions de vie en retraite ?

Souvent les camarades sont à la recherche d’un nouveau rôle social, sans réponse de la part de leur syndicat.

Pourtant, ils sont au cœur des solidarités, au niveau de la famille, en aidant les ascendants et descendants, au niveau des associations, de certains syndicats et au niveau politique.

Nous avons besoin de débattre rapidement sur le syndicalisme retraité et de la continuité syndicale, proposer une réponse d’organisation en proximité au plus prêt des lieux de vie.

Pour rappel, nous vivons une période exceptionnelle et jamais connue jusqu’alors. Quatre générations se côtoient en masse.

Dans les 15 années à venir, un tiers de la population sera en étude ou en formation, un tiers sera en activité, le dernier tiers sera retraité.

A partir de là, une réflexion nouvelle doit s’engager sur le rôle des retraité-e-s dans la société.

Nous avons entamé, depuis le 16 ème congrès, dans le cadre de l’enjeu des nouvelles règles de représentativités, une réflexion afin d’intégrer la prise en compte de la vie syndicale, des règles de vie de la CGT.

Cela se traduit par l’appui aux syndiqués, au sein de la section syndicale, des compétences des camarades ayant intégrés des mandats de représentativité ou électifs.

De nombreux débats ont permis de définir un plan de syndicalisation 2016-2019 basé sur un état des lieux, les enjeux de la représentativité et les organisations CGT de notre syndicat.

Ce plan de syndicalisation propose plusieurs actions concrètes telles que notre positionnement dans les déserts syndicaux, la syndicalisation dans les TPE, la continuité syndicale…

Ce plan est associé à un budget et une politique de formation syndicale.

Son objectif est de développer et renforcer les sections syndicales organisées au plus près des salariés et retraités, mais aussi de développer le travail croisé professionnel, interprofessionnel trop souvent absent dans les difficultés de vie syndicale que nous, le syndicat et les sections, devons gérer au quotidien.

Les syndiqués du syndicat Meurthe et Moselle Sud décident et s’engagent :

  • A faire vivre les outils de suivi de la CGT ainsi que les règles de vie de la CGT décidées collectivement,
  • A ce qu’il n’y ait pas de syndiqué sans section syndicale et pas de section syndicale sans vie syndicale ;
  • A mettre en œuvre le plan de syndicalisation 2016- 2019, s’appuyant sur un travail effectif croisé syndicat, fédération, UD, Unions Locales et Territoires,
  • A amplifier notre démarche en direction des jeunes et travailler avec les organisations syndicales de jeunesse, afin de renforcer la syndicalisation ;
  • A proposer un cursus de formation et d’éducation à tous les syndiqués, que ce soit dans le cadre des instances de représentativités du personnel ou dans les mandats interprofessionnels,
  • A impulser le Comité départemental des privés d’emplois et précaires, en tant qu’outil des syndicats pour l’emploi,
  • A accueillir et organiser les syndiqués issus des TPE,
  • A s’investir sur des accueils de syndiqués en proximité sur des territoires, identifiés par des lieux de travail et lieux de vie,
  • A mettre en œuvre toutes les formes d’organisations possibles, afin de pouvoir syndiquer les auto-entrepreneurs, les formes d’ubérisation de l’économie ;
  • A créer ou renforcer les liens entre les salariés des groupes donneurs d’ordre et les sous traitants,
  • D’assurer la continuité syndicale sur nos organisations CGT locales.

ADOPTÉE à l’unanimité.

Télécharger la résolution : Résolution 2 Vie syndicale (adoptée)

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